Beaucoup moins fréquent que le colvert, le Canard souchet (Anas clypeata) mâle se distingue de son cousin, avec lequel il a des ressemblances, par une taille un peu plus petite, et surtout par un gros bec spatulé que l'on peut trouver disgracieux.                                      (Dessin d'Alban Larousse)

Mais évidemment, bec spatulé essentiel au mode d'alimentation de l'oiseau : promenant son bec dans l'eau de droite à gauche, il aspire sans cesse, filtrant les particules comestibles et rejetant l'eau de côté. Son régime alimentaire est mixte : végétaux mais aussi petits animaux aquatiques, crustacés, mollusques et plancton qu'il capture en eau peu profonde ou en filtrant la couche proche de la surface. ( Extrait de oiseaux.net)

La femelle souchet ressemble beaucoup à la femelle colvert, mais dispose elle aussi d'un bec spatulé.

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22/05/2014 - 6h 30 - Non, ce n'est pas d'un papillon rare que nous allons parler. Mais d'un phénomène météorologique exceptionnel qui est passé au dessus de Mardié (et Darvoy et sans doute d'autres communes voisines...) ce matin au lever du jour.

Venant de l'ouest, en vingt minutes, un extraordinaire "nuage en rouleau" allant d'un bord à l'autre du paysage a glissé au dessus de nous vers l'est, ouvrant le bal à une séquence pluvio-orageuse et à des fortes bourrasques de vent.

Le nuage en rouleau, rouleau de nuage ou rouleau nuageux de grain, est un arcus qui prend la forme d'un tube horizontal sous un orage dont il est complètement détaché³. Ce nuage semble rouler sous l'orage et il est parfois le signe d'une rafale descendante causant des dommages. Le nuage en rouleau se produit à la frontière avant du front de rafales où l'air humide et chaud est soulevé par la goutte froide. Il peut même précéder complètement l'orage si la goutte s'étend plus vite que le cumulonimbus ne se déplace.(extrait de Wikipedia, cliquez pour en savoir plus).

P.s. :
Un de nos amis habitant à Ingrannes, près de 20 km plus au nord, nous a confirmé que l'arcus était passé au dessus de chez lui.

Et la presse régionale a apporté un témoignage du passage du nuage à Saint-Benoit-Sur-Loire, soit environ 20 km plus à l'est également.

Voilà qui confirme l'ampleur du phénomène !

19/05/2014 - Les jeunes imagos de libellules qui viennent d'émerger, c'est à dire de s'extraire de leur dernier état larvaire, ont encore un vol assez maladroit. Chez nous, le vent les pousse souvent des bords de Loire sur le coteau. C'est ainsi qu'un jeune mâle immature d'Anax emperereur (Anax imperator)  est venu hier se présenter "à domicile".

Comme beaucoup d'odonates immatures, celui-ci ne porte pas encore ses couleurs définitives, mais des teintes plus neutres. Ci-dessous, les bleus dominent plus tard sur l'abdomen de l'adulte (photo S.Verneau)

Emergences nombreuses aussi pour l'Ischnure élégante (Ischnura elegans).

Et, en conséquence, on peut déjà voir des accouplements en "cœurs d'Agrion".

Profitons en pour compléter notre inventaire de lépidoptères, avec la Bordure entrecoupée (Lomaspilis marginata)...

... et la Boarmie commune (Peribatodes rhomboidaria) que sa couleur et sa texture peuvent rendre invisible sur beaucoup de morceaux de bois.

13/05/2014 - 19h - Surprise : le Pic noir (Dryocopus martius), un des oiseaux les plus discrets (sauf du point de vue sonore), un des plus craintifs et furtifs, même dans son milieu, se fait (enfin) voir. Il vient s'accrocher, au fond de la prairie du Mont, sur l'une des hautes branches mortes des peupliers qui constituent un de nos studios de digiscopie les plus féconds :

Depuis quelque temps, nous entendions ses frappes de "marteau-piqueur" à l'entrée du Grand Bois, dans un secteur qu'il semble habiter depuis plusieurs années. Nous avions fait son portrait dans un article "Portrait : le pic noir, personnalité frappante, farouche… Et héroïque" du 28/12/11.

Le passage n'aura duré que 2 minutes et demi : le temps d'activer le matos et de capter quelques digiscopies peu performantes, compte-tenu de la grisaille plombante de cette soirée.

A remarquer cependant l'attitude caractéristique du Pic : l'accroche au bois par des griffes acérées, et l'appui sur les plumes rectrices très rigides.

En attendant de meilleures photos de "notre" Pic noir, en voici une en provenance de chez notre amie Sylvie D.-R. Elle montre la confortable entrée de la niche creusée par l'oiseau  pour sa reproduction dans le fût d'un peuplier :

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6-7/05/2014 - A l'approche des rives de Loire, bruyantes agitations et bouillonnements violents dans la végétation aquatique : les jours du frai des Carpes sont là. Tous les ans à cette saison, la conjonction d'herbiers inondées, mais sous de relativement faibles profondeurs, d'une part, et d'un coup de chaud faisant monter la température de l'eau, d'autre part, invite les Carpes à s'engager dans les manoeuvres de reproduction.

Mâles et femelles s'entremêlent par groupes au milieu des herbes, les mâles lâchant leur semence pour féconder les pontes des femelles. Chaque femelle pond plusieurs milliers d'œufs (environ 100 000 par kg de poids vif) qui adhèrent sur les plantes aquatiques. Leur transformation en alevins interviendra quelques jours après, d'autant plus rapidement que la température de l'eau sera élevée.

A des moments d'agitation succèdent des périodes d'immobilité, de promiscuités ou de poursuites calmes...

... avant que les battements et les empoignades reprennent à nouveau. Et cela dure deux jours.

Les oiseaux piscivores paraissent interloqués. Que de belle "marchandise" qui ne prend plus aucune précaution pour se cacher ! 

Mais de la trop grosse marchandise, en l'occurence : ainsi le Héron cendré qui s'était rapproché subrepticement doit laisser ce trop gros calibre lui filer entre les pattes !

06/05/2014 - Au milieu des Carex, ces hautes herbes qui garnissent les rives de la Loire, voici que nous avons une assez exceptionnelle floraison : des gros bouquets d'Iris faux-acore (Iris pseudacorus) appeleé aussi Iris des marais ou Iris jaune, eu égard à la couleur jaune vif de ses fleurs. A la moindre éclaircie, elles accrochent la lumière du soleil.

D'une stucture similaire à celles de  nos familiers Iris de jardin (généralement Iris germanica hybrides horticoles), ils nécessitent cependant des sols humides (fossés, mares, étangs, marécages, cours d'eau...), même si ils aiment des expositions chaudes et lumineuses.

Les fleurs d'Iris jaune, on l'ignore souvent, sont celles qui, stylisées, ont constitué l'emblême des rois de France : "fleur de Louys" la fleur d'Iris a été maladroitement détournée en "fleur de Lys" !

On retrouve l'Iris jaune au bord des étangs de Sologne, comme sur ce beau dessin d'Alban Larousse.

Ou de la forêt d'Orléans.

Loire ou Sologne, ne manquez pas d'admirer cette fleur lors de vos promenades, pendant les congés/ponts abondants en ce mois de mai.

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5/05/2014 - Il est revenu de migration il y a quelques semaines, on entendait son célèbre "Coucou, coucou..." dans les bois, ou on l'entrevoyait furtivement au sommet d'un grand arbre dont il repartait aussitôt. Mais le Coucou gris est enfin venu ce matin poser sur les branches mortes "Spécial digiscopie" en haut de nos grands peupliers situés au fond de la prairie du Mont.

(Portrait à revoir dans notre article "Coucou, portrait d'un reproducteur abusif" du 04/05/2012.)

Peu après ses "Coucou", le premier Loriot de la saison a commencé sa ritournelle dans le secteur.

Mais il n'est venu poser au Studio-peuplier qu'à 19 h. Revoir le portrait du Loriot d'Europe dans notre article "Portrait : le loriot, le chic caché" du 28/12/2011.

30/04/2014 - Malgré un temps détestable et une absence de lumière même en plein midi ; malgré une distance de 350 mètres qui nous sépare de la pointe amont de l'île des Baffaits, on y observe une Sterne naine, la première de la saison, parmi le groupe de Sternes pierregarin qui y stationne de façon récurrente.

La photo ci-dessus est là pour inciter les cancres à réviser les différences entre nos deux variétés de Sternes en relisant notre article "Portrait - sternes de loire : pierregarin d'abord, naine ensuite" du 17/05/11.
La scène de mercredi dernier est hélas un peu moins lisible :

Tandis que je m'essayais à ces digiscopies depuis le Belvédère Genevoix, une Libellule au vol encore incertain est venue se "planter" dans les branches de l'Osier qui borde la plateforme. Une émergence toute fraiche, des couleurs noir et jaune contrastées...

Il s'agit d'un mâle - immature, évidemment - de Gomphe à pattes noires ou Gomphe vulgaire (Gomphus vulgatissimus), dont l'espèce, comme son nom l'indique, est relativement répandue. Nous avions déjà "coché" la femelle en avril 2011 (Voir notre  Album 2 - Libellules (Odonates)). C'est le premier Anisoptère contacté cette saison.

Enfin, avec le retour d'un relatif beau temps, la neige s'est mise à tomber et le vent à l'emporter... Comprenne qui pourra ;-)