Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

 

PAS MOINS DE 25 GRANDES AIGRETTES DEVANT LE MONT
10 octobre 2009 - Record battu : 25 Grandes aigrettes devant le Mont, c'est tout à fait inédit ! La colonie, plus ou moins regroupée suivant les moments, occupe le territoire pendant plusieurs jours.
3 octobre 2009 - Depuis le début de l'été, il y avait toujours eu sur zone de 2 à 6 de ces grands hérons blancs ; ce samedi, on pouvait en observer un groupe de quinze, sans compter quelques garzettes et quelques cendrés.
Le groupe, assez mobile dans le secteur du Mont, semble être présent depuis plusieurs semaines dans la région : il a été signalé par Marc Lacroix qui en a observé 19 "quasiment en face Courpain" et par Cyril Maurer qui en a compté 15 sur l'ancienne carrière éponyme. S'y trouvait aussi une Avocette signalée préalablement par Fred Boursier un peu plus en amont vers le "Fer à cheval".
A noter aussi le retour en force des Cygnes tuberculés : une douzaine actuellement, dont un juvénile beige. (Il y en aura 18 simultanément plus tard à la mi-novembre)


BILAN A L'HEURE DES MIGRATIONS
11 septembre 2009 - Notre jeune et vive "Martinette", toujours bien présente sur notre territoire, nous aura remis un peu de baume au coeur après cette saison décevante. Depuis ce matin, elle a été rejointe par un jeune frère ou camarade mâle. Avec la reprise d'affûts quotidiens à sa rencontre, nous avons multiplié les occasions de voir quelques oiseaux intéressants qui s'étaient faits "discrets" cette année.
Ainsi on a pu observer un Grèbe huppé accompagné de trois juvéniles, quatre Grèbes castagneux. Et Une bataille d'Aigrettes garzettes qui a procuré une série d'images exceptionnelles.
Les Sternes naines ont pris leur envol définitif à quelques jours de l'ouverture de la chasse. Ne restent que quelques pierregarin, ainsi qu'une paire de Guifettes noires. Nous nous abstiendrons de commenter ici le canardage et les canardeurs, c'est toujours d'une bêtise incroyable. Voir la "Carte postale" dans la dernière Lettre du Castor. Ainsi, alors qu'il n'y avait jamais eu autant de portées de Canards, on n'en voit plus aucun, à part quelques suicidaires qui déchainent les tirs à l'aube et au crépuscule.
Un Busard des roseaux est venu se poser longuement à plusieurs endroits dans la Jussie ; il a été "réaccompagné" par des Corneilles qui l'ont peut-être confondu avec un Balbuzard.
Episodiquement, nous avons eu la présence de deux couples de Grande aigrette, puis d'un seul couple. Et maintenant d'un seul individu, longuement photographié en digiscopie à une distance de près de 400 m.

Les balbuzards ont été très présents pour pêcher entre le pont de Jargeau et la levée de Latingy, avec de très grosses prises pendant la présence d'un banc de Mulets dans le secteur.

Enfin des colonies importantes de Mouettes rieuses, de Vanneaux huppés et de Grands cormorans occuppent par moments notre scène ligérienne. Et se déchaînent parfois sur des bancs de poissons qu'ils accompagnent au fil de l'eau dans une atmosphère de folie !


PETITE SORTIE POUR UN CRABIER CHEVELU
9 septembre 2009 - Bien qu'en principe cette rubrique ne concerne que le territoire de Mardié-Est menacé par la déviation routière, j'ai suivi le grand ornithologue et génial dessinateur Alban Larousse pour observer un "oiseau rare" qui s'est installé de l'autre côté de Jargeau, à la hauteur d'Ouvrouer-les-Champs... mais qui pourrait aussi bien venir devant Latingy.
Il s'agit d'un Crabier chevelu, petit héron court sur pattes et de plumage clair, beige et blanc.
Depuis notre poste d'observation, nous avons aussi pu suivre une belle scène de repos d'étape d'une femelle Balbuzard baguée jaune. Posée sur la grève sableuse, puis longuement dans l'eau jusqu'au torse pour boire et pour se faire une toilette.


(Photos prises en "digiscopie" à près de 300m de distance)

LA REPRODUCTION DES STERNES A SA (BONNE?) FIN
4 août 2009 - Avant de relater ces semaines moroses, j'ai attendu d'avoir au moins une bonne nouvelle : le retour, pour la première fois de l'année, du Martin pêcheur... En l'occurence un jeune femelle, vue pour la première fois hier et photographiée ce matin sur mes deux perchoirs.

Les Sternes naines ont démarré leur reproduction très en retard, et j'ai mis du temps à repérer les femelles sur nids sur un îlot de sable et graviers inhabituel, plus proche de notre rive que l'île des Baffaits. Il y avait 7 nids, plus 2 de Petits gravelots. Après une remontée des eaux, ces derniers et quelques Sternes avaient disparu. On ne voyait plus que 4 nids, mais la Jussie qui avait poussé pouvait en cacher. Plus tard, les poussins ont commençé à sortir de sous leurs mères : on pouvait encore en voir 3+2+1=6. Ce sont maintenant des juvéniles probablement proches de l'envol, mais il n'y a plus que le groupe de 3 et celui de 2. Ce sont eux que j'ai pris en "digiscopie" pour ne pas les déranger : un exploit quand on sait qu'on a du mal à distinguer les poussins même de près, alors qu'ici ils sont à plusieurs centaines de mètres, et que le temps était souvent couvert.
Pendant ce temps, un dessinateur naturaliste me faisait découvrir depuis la rive sud du fleuve, grâce à la direction de sa lunette, quatre ou cinq autres femelles sur nids, plus un petit gravelot, juste sur l'extrémité de l'île des Baffaits. Le lendemain, c'était un défilé incessant de kayaks. Voici une colonie de ces prédateurs installés sur les nids en question... Triste fin prévisible, en l'absence de toute protection... Ce qui renvoie à un épisode précédent : celui de l'Arrêté de Biotope refusé !

 

A ajouter à notre inventaire "Odonates", le Ceriagrion tenellum, une belle libellule rouge et fine ; qui porte à 24 le nombre d'espèces présentes sur notre territoire... contre 3 trouvées par les N.O. en 2004.

 

Les Balbuzards pêcheurs sont très présents à la recherche de proies ; d'autant que des bancs de mulets circulent tardivement dans le secteur, ce qui fait le bonheur de nos Pandions qui nourissent maintenant des juvéniles à l'envol.
Autres rapaces : la Bondrée apivore qui est maintenant en famille, et que l'on voit de plus en plus sur les rives de Loire. Mais aussi il y a quelques jours, un peu plus en amont, un jeune Busard des roseaux.
Les Aigrettes garzettes sont maintenant une bonne douzaine, mais il faut y ajouter quatre Grandes aigrettes souvent présentes sur notre scène. Les Cygnes ne sont pas tous partis en migration vers le nord : on en voit en vol ou sur l'eau, jusqu'à 6 actuellement. Les Canards colvert sont particulièrement nombreux cette année, ils se rassemblent en bas par dizaines.

Dans les oiseaux "terrestres", à noter la nidification en forêt d'un couple de Pic mar ; et la présence forte d'un couple de Linotte mélodieuse qui s'exposait tous les matins sur des branches mortes en haut d'un grand peuplier, en compagnie souvent de plusieurs Gros-becs.




UN PRINTEMPS D'ATTENTE PATIENTE
8 mai 2009 - Quoi de neuf sur la Loire durant avril et mai ?
La colonie de Cygnes tuberculés est passée progressivement à 26 individus, ce qui nous donne droit à des séquences d'envol assez fabuleuses. Les hérons cendrés et Aigrettes garzettes se comptent encore sur les doigts de la main. Deux Cannes colvert promènent serrées leurs portées d'une dizaine de canetons chacune. Un couple de Grèbes huppés se montre en plumage nuptial, avec les "oreilles de Mickey", entre deux plongées ! Deux Foulques macroule assez peu farouches se nourrissent devant le Mont.
L'an dernier avant les crues, nous avions décompté sur la falaise de la rive sud pas moins de 160 orifices de nids d'Hirondelles de rivage. Cette année, on peut diviser par 10, une bonne partie du linéaire s'étant effondré ou étant en passe de le faire. Du coup, la colonie est numériquement faible : quelques dizaines, au plus une petite centaine d'individus.
Les Mouettes étaient présentes en nombre notamment sur la pointe est de l'île des Baffaits : pas loin de 200. Mais la montée des eaux en a éloigné beaucoup. Entretemps, elles ont été rejointes par des Sternes : une bonne dizaine de couples de pierregarin, au moins six couples de naines à ce jour. Trois Chevaliers arlequin, quelques Vanneaux huppés une bande de Petits gravelots agités s'étaient mêlés à la colonie. Des Grands cormorans, don plusieurs juvéniles au poitrail clair fréquentent les mêmes îlots.
Vers la mi-avril le régime calme et la transparence des eaux de la Loire nous a valu une fréquentation exceptionnelle pour cette saison, puisque multi-quotidienne, de Balbuzards pêcheurs en recherche de proies. Mais la remontée des eaux devenues plus turbides a réduit considérablement cette fréquentation. Aucun Martin pêcheur n'est en vue pour le moment.
En ce qui concerne les odonates, les premières émergences ont eu lieu fin avril, notamment chez les Caryopteris splendens (photo).
Buses, Bondrées et quelques autres grands rapaces survolent régulièrement la plaine du Mont et les bois. Les Faucons crécerelles sont fidèles au rendez-vous. Au Mont, les Etourneaux sansonnets ont réoccupé la cavité du grand peuplier mort pour une nidification qui est en route.
Dans les bois, on entend toujours la hulotte à l'aube, le Coucou et le Pic noir. Les Pics épeiche et épeichette qui doivent être en couvaison "alertent" à la moindre occasion. Beaucoup de Sittelles torchepot, des Rossignols philomèles et beaucoup d'autres passereaux occuppent l'espace sonore, mais sous la dictature des Corneilles et des Geais bagarreurs. Heureusement, les roucoulements des Colombidés remettent un peu de douceur romantique !
Bref, que ce soit sur la Loire ou dans les bois, tout ce petit monde se met en place doucement, et le théatre quotidien redémarre tous les matins, même si on regrette la défection de quelques grands absents...

Dernière minute, un magnifique Pluvier argenté (et non doré) en plumage nuptial s'est ajouté à l'avifaune de l'île des Baffaits et de ses bancs de sable.

 

DEUX OISEAUX RARES - 16 CYGNES
23 mars 2009 - Ce midi, descendu avec mon tracteur sur la rive pour remonter six sacs-poubelles de déchets apportés par les crues et ramassés hier par la famille (non compris trois roues de voitures !), je fais lever un élégant rapace que j'identifie, pour l'avoir longuement photographié sur l'étang de Vendres il y a trois semaines (les deux photos à droite), comme un Busard des roseaux.
Il se pose dans la grande île des Baffaits. Probablement un migrateur, puisque cette espèce ne s'installe généralement que dans de grandes roselières.
A l'heure de la sieste, redescendu pour voir si il est encore dans le secteur, je vois aux jumelles, beaucoup plus en aval, un groupe de corbeaux et mouettes s'agitent autour d'une grève près d'un gros rapace posé. Les photos confirment que c'est un Balbuzard pêcheur qui mange un gros poisson : le premier de la saison observé sur la Loire dans une scène de pêche par les observateurs du "Groupe Pandion".
24 mars 2009 - Seize cygnes rassemblés en bas du Mont...Beau spectacle, pimenté par une spectaculaire tentative d'accouplement.
- Retour de ma tournée d'observation sur la Loire, c'est quand je finis de retirer mes chaussures étanches qu'il passe devant moi à 30/40 m : le Busard des roseaux, comme une flèche, pique vers la Loire, venant du nord. Il semble donc avoir passé la nuit dans le secteur...
Le premier Balbu pêchant en Loire, un Busard des roseaux qui n'a pas fait que de passer : deux nouvelles preuves de l'intérêt majeurde notre "spot" ornitho de Mardié-Latingy...

 

LE PRINTEMPS DEMARRE FORT SUR LA LOIRE.
15 mars 2009 - Une dizaine de Cygnes - ils ont été jusqu'à quinze - sont présents en permanence devant le secteur du Mont, dont plusieurs juvéniles. Ils se promènent souvent en compagnie de Colverts, fouaillent les fonds... Et font quelques vols spectaculaires.
Vus aussi sur la Loire : des Hérons cendrés - une Aigrette garzette - des Foulques - des Mouettes rieuses - deux Bécasses qui prennent le soleil sur un rocher - des Grands cormorans.
Mais, plus exceptionnel, et un peu précoce : Lundi 16 vers midi, une Cigogne noire prend de l'altitude avec les ascendants devant Latingy et disparaît dans les nuages. Le 18 au milieu de la matinée, mon approche fait lever deux Hérons pourprés sur les bords de Loire près du Mont. Ils remontent la Loire vers Jargeau.
A noter que pour la saison, la Loire est assez basse et peu turbide.
Des observateurs sur le secteur ont vu passer vers la fin février des vols de Grues cendrées. Et une compagnie de dix Cigognes blanches posées sur un grand Châtaignier près du château de Latingy.
Dimanche 15, nous avons dérangé "le" Moyen-duc du vieux verger, et il nous a fait un beau vol au dessus de la prairie du Mont qui a permis de l'examiner aux jumelles. Dans les bois : Pic noir - Geais des chênes déchainés. Sur la plaine du Mont : trois buses variables vendredi 13, deux le mercredi 18.

Voir les commentaires

 

Articles récents

Hébergé par Overblog